Lien vers l'article en ligne - Enviro2B - 03/02/2011

"Si le stockage du CO2 mobilise de lourds investissements en France, considéré par beaucoup comme un technologie d’avenir, il présenterait des risques et encore « beaucoup d’inconnues relatives aux impuretés » prévient l’Ineris.

L’Institut national de l’environnement industriel et des risques vient de modéliser les risques inhérents au stockage de CO2 en aquifère salin. Pour l’Ineris, il reste encore « beaucoup d’inconnues relatives aux impuretés ». Le CO2 stocké contiendrait en effet des traces de métaux comme le mercure, le plomb ou le nickel, ou encore des traces de dérivés chlorés. Selon l'Ineris, en cas de fuite, ces substances pourraient alors contaminer l'air et l'eau avoisinante. Cela présenterait alors des risques d'inhalation ou d'ingestion de ces produits par les riverains.

L’établissement public considère qu’il est « nécessaire de poursuivre les recherches » sur les risques potentiels pour la santé et l'environnement du stockage en profondeur du CO2.

Destiné à conserver à très long terme, le gaz carbonique issu d'installations industrielles, le stockage de CO2 est actuellement expérimenté sur quelques sites dont celui de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques.

Lien vers l'article en ligne - Enviro2B - 03/02/2011

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(...) "Trois types de substances annexes, potentiellement toxiques, ont été identifiés : les impuretés primaires injectées avec le CO2 lors de la phase de captage (gaz comme le SO2, H2S, NOx, particules comme les HAP et les COV, métaux lourds…) ; les gaz présents dans le sous-sol (méthane, H2S…) et chassés par le CO2 lors de l'injection ; les impuretés secondaires issues de la perturbation de l'équilibre géochimique créée par l'injection du CO2 à l'état supercritique dans l'aquifère (processus d'acidification de la saumure et de complexation, qui rend solubles les éléments traces métalliques et les micropolluants organiques).



(...) Concernant l'impact sanitaire des impuretés associées au CO2, la toxicité de certaines substances organiques ou de métaux potentiellement présents dans les impuretés primaires ou secondaires a été étudiée, en considérant deux voies d'exposition (ingestion d'eau ou inhalation)(2). Les données sur les concentrations d'impuretés en situation réelle ne sont cependant pas, à ce jour, disponibles. (Le choix de ces deux voies d'exposition repose dans le premier cas sur l'hypothèse que les impuretés migrent du réservoir de stockage vers un aquifère d'eau douce situé au-dessus du réservoir et contaminent des captages privés d'eau souterraine à usage de consommation. Dans le second cas, on envisage la possibilité que des espèces chimiques volatiles ou semi-volatiles remontent jusqu'à la surface au travers de la couverture et soient émises dans l'air intérieur d'habitations au droit d'une faille ou à proximité immédiate d'un puits d'où fuirait le CO2.)



(...) Concernant la nature des substances, les impuretés les plus préoccupantes semblent être le plomb, le nickel, le mercure pour la contamination de l'eau et les composés chlorés pour l'exposition par inhalation.



Plus généralement, la présence de failles, tout comme l'état des puits, constituent des paramètres très importants à surveiller, notamment au regard des populations ou de l'environnement susceptibles d'être exposés (habitations, nappes souterraines ou écosystèmes sensibles)."

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PS: Et TOTAL se désengage du site à partir de 2013 ...

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