Par Éric normand - Publié le 25 janvier 2011- La République des Pyrénées - Lien vers l'article

440x290_1472464.jpg

"C'était le 21 décembre dernier. Un investissement de 120 millions d'euros était annoncé sur le Bassin de Lacq. © archives marc zirnheld

La possibilité que l'entreprise n'exploite plus directement le gisement de gaz, passée 2013, et le confie à d'autres, n'est pas pour rassurer sur le bassin.

"Et l'on reparle de Total ! Un mois après l'annonce de l'investissement de 120 millions d'euros sur la plateforme Induslacq - afin de créer une nouvelle unité qui permettra de pérenniser l'industrie du soufre (la thiochimie) - l'éventualité que ce ne soit pas Total, mais d'autres opérateurs, qui exploiteront ce qui reste du gisement commence à fortement inquiéter chez les élus de la Communauté de communes de Lacq.

La responsabilité de Total

(...) Total serait prêt à concéder à des tiers (le nom du Canadien Vermilion a circulé) la nouvelle unité d'extraction dont la première pierre sera posée en juillet. Et ce, alors qu'il exploite depuis plus de 50 ans (sous le nom de SNPA puis Elf et désormais Total depuis le rachat d'Elf) le gaz béarnais.

Bref, un possible désengagement qui passerait mal. « D'autant qu'on nous disait autrefois que pour diverses raisons, à commencer par la difficulté de transférer des permis d'explorer, il y aurait maintien de la présence de ce groupe. Mais aujourd'hui, la doctrine, confirmée par Yann Cartron (responsable de Total à Lacq) serait le transfert de ces permis au bénéfice d'un tiers. »

Conséquence, en déléguant à un autre concessionnaire, Total aurait désormais bien entamé la coupe du cordon ombilical qui le relie au Bassin de Lacq. Ce possible transfert revêtirait notamment une forte dimension symbolique, puisque ce ne serait plus le pétrolier « historique » qui aurait la charge de l'extraction. Or, les élus de Lacq - comme les syndicalistes et salariés - ont considéré de tout temps qu'Elf puis Total avaient des obligations, au regard de leur histoire, dans le développement économique du Bassin. « C'est donc un dossier fondamental, parce qu'il emporte la question des obligations de Total. Mais aussi les innombrables questions sur les obligations du concessionnaire avant transfert » détaille le député-maire de Mourenx, qui promet aussi de revenir sur la question.

> REPÈRES

La mise au point d'Yves Salanave-Péhé. Le maire de Monein a peu goûté que l'absence de deux délégués moneinchons, le soir de l'élection du bureau il y a dix jours, ait pu être interprétée comme une forme de désaveu du processus de fusion des intercommunalités. Du coup, le conseiller général de Monein s'est fendu d'une lecture en début de séance. Rappelant notamment que les délégués qui siègent à la CCL sont avant tout ceux qui approuvaient le processus de fusion et que ces deux absences ce soir-là étaient justifiées par des motifs personnels mais non politiques. D'autant que si quelques réticences s'étaient élevées au sein de la communauté de communes de Monein pour ce rapprochement, elles n'étaient pas forcément venues de la commune même de Monein, mais d'autres du canton."

Par Éric normand - Publié le 25 janvier 2011- La République des Pyrénées - Lien vers l'article

.

TOUS LES ARTICLES DANS LA RUBRIQUE : Total Business - Actu bassin de Lacq

.