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'Les allemands étaient prêts à mettre en oeuvre un plan de capture et de stockage du gaz carbonique (CSC). Depuis septembre dernier, le site pilote de Spremberg, dans le nord de l’Allemagne, capturait même le CO2. Mais plutôt que de le stocker, comme c’était prévu au départ, le carbone était rejeté dans l’atmosphère. Pourquoi ? Parce que la population locale s’est opposée au stockage souterrain du carbone. Elle y voit une menace à la santé publique.

« D’accord, mais pas dans mon jardin. » Telle est la façon dont nos voisins allemands ont réagi face à la mise en service du site de capture et de stockage du gaz carbonique (CSC) de Vattenfall Schwarze, à Spremberg, en Allemagne. Devant la vive opposition rencontrée par la population locale, les responsables du site, qui capture le CO2 depuis septembre dernier, n’ont d’autre choix que de recracher le CO2 dans les airs.

La population craint que le stockage souterrain de CO2 soulève des questions de santé publique. Mais pour les scientifiques, cette menace est infondée : l’émission du CO2 influe sur le climat, pas sur la santé publique.

Le plan prévoit le stockage de plus de 100 000 tonnes de dioxyde de carbone annuellement. Une fois capté, le gaz doit être réacheminé vers un ancien réservoir de gaz désaffecté, près de la frontière polonaise. C'est là qu'il sera stocké.

Cette opposition à la CSC n’aide pas, de manière générale, à la cote de popularité des projets sur les énergies renouvelables. Cet exemple laisse présager que l’Europe devra lutter très fort afin de rencontrer ses objectifs de réduction de gaz à effets de serre.

La CSC est sujette à controverses. Les uns (principalement les industriels, mais aussi le WWF) la voit comme une arme nécessaire dans la lutte contre le réchauffement, sauf à se passer de combustibles fossiles ; d'autres comme Greenpeace pensent que la technologie ne sera pas prête à temps (pas avant 2030) et que les coûts énormes de développement pourraient profiter à d'autres technologies ; enfin les risques de stabilité dans le temps du stockage sont aussi pointés du doigt. '



Source : The Guardian - Juillet 2009

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