'Total veut prolonger l'expérience de stockage de CO2 à Lacq

Article Le Point.fr - Publié le 22/08/2011- Lien vers l'article

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Source AFP

L'opération d'enfouissement du dioxyde de carbone (CO2), inaugurée en janvier 2010, devait durer deux ans.

Le groupe Total souhaite prolonger de 18 mois l'enfouissement du CO2 produit dans son site de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), près de Pau, pour compléter une expérience pilote qui a subi divers retards, a-t-on appris, lundi, auprès de la direction du groupe.

L'opération d'enfouissement du dioxyde de carbone (CO2), inaugurée en janvier 2010 et qui devait durer deux ans, devra être poursuivie dix-huit mois pour atteindre tous ses objectifs, a indiqué Guy Zahan, porte-parole du groupe, confirmant une information parue dans La République des Pyrénées.

Compression à haute température

Une demande dans ce sens a été déposée par Total auprès de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), a précisé Guy Zahan. Les retards de l'expérience sont notamment dus à des difficultés apparues pour la compression du CO2 à haute température, avant la phase de transport et d'enfouissement, a-t-il dit.

L'expérience pilote de Total prévoyait initialement l'enfouissement de quelque 150 000 tonnes de CO2 à 4 500 mètres de profondeur, dans un champ gazier épuisé à Jurançon, dans la banlieue de Pau. C'est l'une des voies explorées pour contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

20 000 tonnes injectées

Des études sur la viabilité, la sécurité et "l'acceptabilité" de ce procédé sont conduites au cours de l'expérience, avant toute phase "industrielle réelle". Des associations de défense de l'environnement ont exprimé leurs inquiétudes pour la sécurité des riverains des sites de stockage, et leurs doutes sur la validité du procédé. Selon Guy Zahan, les enseignements à tirer de cette expérience pilote pourront être considérés comme complets après le stockage effectif de "80 000 à 100 000 tonnes" de dioxyde de carbone. Quelque 20 000 tonnes ont été à ce jour injectées, a-t-il indiqué.

Le CO2 récupéré dans une chaudière de Lacq est transporté par pipeline à 27 kilomètres de là, vers le site de Rousse à Jurançon, où il est enfoui dans un ancien puits d'extraction de gaz de Lacq. Le pipeline utilisé est celui-là même qui a servi dans l'autre sens, pendant 30 ans, à acheminer le gaz extrait vers l'usine de Lacq.

Article Le Point.fr - Publié le 22/08/2011- Lien vers l'article

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