Article Le Point.fr - Publié le 06/12/2012 à 11:36 - CLIQUEZ ICI pour lire l'article en ligne

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"Le groupe ArcelorMittal a retiré le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 à son site de Florange, dans l'est de la France, "à cause de difficultés techniques", a annoncé jeudi la Commission européenne.




"ArcelorMittal a informé la Commission qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques", a indiqué à l'AFP Isaac Valero, porte-parole de la commissaire chargée du Climat, Connie Hedegaard. "La Commission a toujours été prête à considérer un cofinancement de ce projet dans le cadre du programme NER300", a-t-il ajouté. "Ulcos pourrait concourir au prochain appel d'offres qui sera lancé l'an prochain", a-t-il précisé.

Ulcos, projet pilote de captage et de stockage du CO2 porté par un consortium de 48 entreprises de l'UE, devait être mis en oeuvre sur les hauts-fourneaux d'ArcelorMittal à Florange, dont le groupe sidérurgique prévoit l'arrêt définitif. Ulcos était en tête de liste des projets pouvant bénéficier de cofinancements du budget de l'Union européenne (UE) après le retrait des projets présentés par les Britanniques.

Changement climatique

Le dossier devait être examiné le 13 décembre par les représentants des États membres au sein du comité "changement climatique" et la décision finale de la Commission européenne devait intervenir une semaine après, autour du 20 décembre, selon les informations obtenues par l'AFP auprès de sources proches du dossier.

Le principe du programme NER300 est de monétiser 300 millions de tonnes de quotas de CO2 prélevés sur une réserve destinée aux nouvelles entreprises dans le système d'échange de quotas instaurés par l'UE pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le programme NER300 cofinance les projets pour 50 % de leur coût, le reste étant assuré par les investisseurs privés ou les États.

ArcelorMittal s'est engagé à poursuivre Ulcos (Matignon)

Matignon a assuré jeudi à l'Agence France-Presse qu'ArcelorMittal, "à la demande du gouvernement", s'était "engagé à poursuivre les travaux liés au projet Ulcos" et que l'accord passé avec Mittal vendredi sur Florange était "toujours valable". Matignon était invité à réagir à l'annonce, par Bruxelles, que le groupe sidérurgique retirait le projet Ulcos en raison de difficultés techniques. ArcelorMittal a assuré jeudi en fin de matinée dans un communiqué que le retrait du dossier Ulcos à Bruxelles ne signifiait pas l'abandon du projet, soulignant sa "volonté de poursuivre le projet de recherche". "La première conception de ce projet rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné", a-t-on indiqué à Matignon.

"À la demande du gouvernement, ArcelorMittal s'est engagé à poursuivre les travaux liés au projet d'avenir Ulcos dans lequel il est engagé depuis 2004, mais qu'il ne souhaitait plus poursuivre, eu égard aux difficultés techniques du projet initialement retenu", ont-ils ajouté. "L'objectif demeure de réaliser à terme un démonstrateur industriel à Florange", a-t-on assuré. Selon Matignon, "des études vont être immédiatement engagées pour surmonter (les) impasses techniques".

"L'État croit à ce projet et s'engagera fermement dans un projet visant à réaliser un démonstrateur industriel à Florange et dans le financement des études nécessaires", a-t-on affirmé, soulignant que "la réalisation du démonstrateur prendra du temps", comme "pour tous les projets innovants". "L'accord est toujours valable", a encore affirmé Matignon, alors que le syndicaliste Édouard Martin (CFDT) a estimé que Mittal avait "enfumé tout le monde" et que l'annonce de Bruxelles montrait qu'on "a signé l'arrêt de mort de la filière liquide".

De son côté, ArcelorMittal a annoncé que le retrait du dossier Ulcos à Bruxelles ne signifiait pas l'abandon du projet."

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